Revue de l'Histoire des Religions 103 (1932) pp. 592-599
Survivances par substitution des sacrifices d'enfants dans l'Afrique romaine
Un des derniers travaux que nous devions à mon regretté maître Stéphane Gsell est celui où il a groupé les stèles votives à Saturne provenant du sanctuaire autrefois dédié à ce dieu, dans le voisinage de l'ancienne Nicivibus, aujourd'hui N'gaous, dans le sud du département de Constantine 1, et dans lequel, avec sa science incomparable, il a rassemblé autour d'elles tant de données utiles à leur intelligence. Toutefois le dernier mot n'est peut-être pas dit sur la portée des faits religieux qu'elles nous révèlent ; et sur l'un d'eux, au moins, j'inclinerais à aller beaucoup plus loin que Stéphane Gsell. Comme c'est lui qui m'a montré la voie, et qu'au surplus, si je n'y avais été guidé par les précieuses leçons de son commentaire approfondi, je n'aurais certainement eu ni le moyen ni l'audace de m'y engager à mon tour, je crois encore servir sa chère et grande mémoire en reprenant au point où il l'a laissée l'interprétation de ces documents remarquables.
Ces stèles sont au nombre de cinq. L'une d'elles, la IVe de l'inventaire de Gsell, était depuis longtemps connue et figure au Corpus Inscriptionum Latinarum (VIII, 4468 et 18630). Les quatre autres, numérotées I, II, III, V, dans l'inventaire précité, n'ont été découvertes par M. et Mme Alquier qu'au mois d'octobre 1930 et ont été publiées par Gsell pour la |p593 première fois. Pour leur description détaillée, leur attribution, soit à la fin du second siècle, soit aux premières années du IIIe siècle, il n'est que de se reporter à l'édition de Gsell, dans les Comptes rendus de l'Académie des Inscriptions, 1931, p. 21-26.
Elles portent toutes une inscription ; et leurs dédicaces ne diffèrent que par les noms des dédicants : soit une femme seule, Faustina (IV) ; soit deux personnages à la fois : un homme et une femme (III), un homme et un individu dont le sexe nous échappe, mais qui par analogie, devait être une femme (II), un homme et une femme expressément mentionnée comme sa compagne (I)2. Pour le surplus, elles ont été rédigées sur le même modèle avec une uniformité qu'on peut qualifier de liturgique.
Elles débutent par le souhait qu'on lit encore en tête des stèles I, II, III, V, comme on devait le lire en haut de la stèle IV, avant sa mutilation : quod bonum et faustum factum sit (III) ; quod bonum faustum feliciter factum sit (II, V) ; quod bonum et faustum feliciter sit factum (I). G.'est l'invocation obligatoire de toute initiation romaine 3.
Suit, énoncée en termes analogues, l'indication du sacrifice à Saturne que les stèles avaient pour objet de commémorer : domino sancto Saturno sacrum (II) ; domino sancto Saturno sacrum magnum nocturnum (I, III, IV) ; domino sancto Saturno magnum nocturnum sacrum (V) 4.
Après quoi, dans quatre dédicaces sur cinq, revient le même mot, incompréhensible
en latin, qui définit ce sacrifice mor[c]homor (I) ; mochomor
(II) ; [m]orcomor (IV) ; molc[ho]mor (III)
; et sans doute revenait-il, sous une de ces formes, dans les lignes 2-3,
aujourd'hui brouillées, de la stèle V. L'origine |p594
et le sens de ce vocable ont été élucidés par M. l'abbé Chabot. Il n'est
pas à rapprocher du nom arabe de la lune (qamar) ; mais doit être considéré
comme le composé de deux éléments, dont le second, désignant l'agneau ou la
brebis, est employé dans le tarif carthaginois de Marseille, et le premier se
rattache à la racine verbale signifiant, en araméen, promettre. Il doit donc
être traduit par « promesse ou offrande d'agneau5
». Il ne vise pas l'heure nocturne du sacrifice, puisque aussi bien il figure
sur la stèle II, où celle-ci n'est pas spécifiée, mais la victime ovine que
le molchomor exige. Au reste, il est facile de constater que sur les
quatre dédicaces dont nous ne possédons plus qu'un fragment, il n'y en a pas
une où l'ovin n'apparaisse : deux d'entre elles (III et IV) nomment un agneau
par son nom : agnum ; les deux autres sont gravées au-dessous d'un
bas-relief représentant un bélier (I, II).
Quelle que soit d'ailleurs l'interprétation qu'on doive donner au terme molchomor, il est incontestablement d'origine sémitique. Les stèles de N'gaous évoquent, en plein empire romain, la célébration d'un vieux culte punique. De toute évidence, le Dominus Sanctus Saturnus qui en était l'objet, n'est autre que le Baal Hammon de la religion carthaginoise ; et il est à croire, comme le pensait Gsell, qu'à N'gaous comme au Bon Kornein, à Aïn Tounga, à Mactar, à Sillègue, les stèles dédiées à Saturne surmontaient les vases où les sacrificateurs puniques avaient accoutumé, dans les sanctuaires de Baal Hammon, d'enfermer les restes des sacrifices sanglants qu'ils avaient offerts à leur dieu. Le nom latin du Saint Seigneur Saturne ne nous fera donc pas illusion. A N'gaous transparaît, plus ou moins adaptée aux convenances romaines, une survivance de la sombre religion de Carthage. Je crois même y |p595 reconnaître, sous l'influence du rituel romain, la substitution consciente et volontaire d'un de ses rites les plus affreux : l'immolation d'enfants attestée par nos textes 6, et confirmée depuis 1921, par les fouilles de M. Icard au voisinage du Cothon 7, cette abominable pratique que les Césars n'ont abolie qu'en ordonnant de mettre en croix ceux qui, malgré leur défense, auraient continué d'y recourir 8.
Trois dédicaces (II, III, IV), sur les quatre dont la teneur est conservée dans leurs parties essentielles, comportent une formule qui ne laisse place à aucun doute : le molchomor est célébré anima pro anima, sanguine pro sanguine, vita pro vita. Le souffle de l'agneau, le sang de l'agneau, la vie de l'agneau, n'interviennent qu'à titre de substituts. Gsell a vu tout de suite que ces ablatifs répétés marquaient nettement le caractère du molchomor, et la translation qu'il opère. Mais, à mon avis, il a trop affaibli le sens de ce «remplacement », et, en revanche, il a trop étendu le champ de ses applications, quand il a écrit que, dans le molchomor, « l'agneau est le remplaçant de ceux que le vœu a liés au dieu et que Saturne a daigné conserver en vie » (Gsell, loc. cit., p. 26).
D'abord, tout molchomor ne comporte pas cette nuance. L'oblation de l'agneau n'est point par elle-même, et nécessairement, grevée de substitution, puisqu'il y a des cas où elle s'accomplit sans que la formule de substitution soit prononcée. Il semble, en effet que cette formule ait été absente de la stèle V, dont, il est vrai, l'état où la pierre nous est parvenue nous laisse ignorer les circonstances d'érection. Elle l'est, à coup sûr, de la stèle I, où le vœu d'Aquilius Victor et d'Aelia |p596 Rufina, sa compagne, a été formé sans destination déterminée au seul commandement que Saturne leur a fait entendre : pro imperato eius audito. En revanche, sur chacune des trois autres où elle figure, le molchomor, ici spontanément promis — volo pro volo (II) — là suggéré par une apparition du dieu — ex viso capite (IV) — ou promis à la suite d'une vision du même genre — ex visa et volo (III), avait un but précis. Il a été célébré pro sainte. Gsell écrit (p. 25) : « l'objet du vœu était d'obtenir la santé ». Ce n'est pas assez dire. L'objet du vœu était d'obtenir le salut, c'est-à-dire la grâce de la vie pour qui la divinité avait commencé par décréter la mort. Deux rapprochements mettront tout de suite en lumière cette signification déconcertante et néanmoins véridique. Cherchant l'étymologie des Volcanalia, la fête de Vulcain, célébrée le 23 août, Varron considère ce vocable comme une contraction de Volcani animalia, quod eo die populus pro se in ignem animalia mittit (L. L., VI, 30). Pro est pris dans ce passage dans son acception d'échange — le peuple jette des animaux dans les flammes au lieu de lui-même —, comme dans le passage correspondant où Festus nous apprend que, lors des ludi piscatorii du 8 juin, des poissons étaient apportés sur l'area Volcani, proie vivante jetée au dieu à la place de sa pâture humaine : genus pisciculorum vivorum datur ei deo pro animis humanis (Festus, p. 138 M = 274 L). Mais il y a plus. Exprimée une première fois par l'énumération anima pro anima, sanguine pro sanguine, vita pro vita, l'idée de substitution l'est à nouveau aux dernières lignes des stèles III et IV, dont nous avons la fin sous la forme agnum pro vikario : agneau à titre de remplaçant. Or, à ce mot de vicarius semble être attachée, dans la langue religieuse latine, une valeur propre, liée naturellement à la notion de l'être dont le sacrifice épargne, en le rachetant, celui d'un autre. Il est des femmes, dit Sénèque le Père, qui se sont jetées sur le bûcher funèbre de leurs époux ; d'autres qui ont sauvé la vie de leurs maris, en donnant la leur à la place : ardentibus rogis maritorum sese immiserunt ; quaedam vicaria marilorum salutem anima |p597 redemerunt.9 Ainsi par analogie avec ces exemples décisifs, le libellé de N'gaous nous amènerait déjà à comprendre par le salut qu'il invoque celui des êtres humains dont le Saturne local avait requis d'abord, puis décliné l'holocauste. Or, c'est à la même conclusion que nous amène avec certitude leur identification.
D'après Gsell, aucun génitif ne suivrait les locutions pro salute concess[a] —pro con[ces]s[a <m>] salute<m>, sur les stèles II et III ; et dans l'un et l'autre cas, les bénéficiaires du molchomor en seraient aussi les auteurs : ici et là, les époux dont Saturne aurait préservé la santé. Au contraire, à propos de la stèle IV qui fut érigée par les soins d'une simple femme Faustina, et où l'ablatif solide est suivi du génitif Donati, Gsell suppose que la femme a intercédé seule auprès du dieu en faveur de son mari. Mais qui ne voit les difficultés que soulève une telle interprétation ? Difficultés de forme, puisqu'elle rompt la symétrie qui partout ailleurs balance entre elles les diverses rédactions. Difficultés de fond, puisqu'elle aboutit, dans l'ordre pratique, à des invraisemblance. Pourquoi Faustina, dans la dédicace IV serait-elle intervenue seule, si elle était sous puissance de mari ? Et pourquoi Donatus, si c'était la santé de Donatus qui était en jeu, se serait-il abstenu de s'associer au vœu de sa compagne ? Comment, surtout, dans les dédicaces II et III, si les époux invoquent Saturne pour eux-mêmes, auraient-ils poussé leur entente conjugale jusqu'à perdre et recouvrer la santé en môme temps ?
Aussi bien cette interprétation repose-t-elle, à la l. 4 de la stèle II, sur un développement tout à fait improbable, et, à la l. 4 de la stèle III, sur une correction qui n'est pas davantage admissible.
Sur la stèle II, et alors que le texte ne nous offre pas un autre exemple d'abréviation, Gsell admet que concess est |p598 l'abrégé de l'ablatif concess(a). Mais, en réalité, comme il est facile de le vérifier sur la photographie qu'il a jointe à sa transcription, la pierre, où l'on distingue très nettement :
NCESSEVOTOPROVOTOSAC
exclut sa conjecture comme inutile, et ne nous laisse le choix qu'entre deux leçons. Si la ligature marquée par un trait horizontal prolongeant à gauche la barre horizontale supérieure de TE qui précède VOTO est tenue pour certaine et légitime, il faut admettre que le lapicide a commis une, haplographie, et restituer : pro salute Concess[e] et volo pro voto sac[ru]m. Si la ligature n'est qu'une erreur du lapicide, ou une éraflure de la pierre, on lira, sans restitution : pro salute Concesse voto pro voto sac[ru]m.
De même, sur la stèle IV, qui, par ailleurs, ne renferme point de fautes de gravure, Gsell a corrigé le texte que nous avons sous les yeux, comme s'il y avait eu, sur le modèle dont le lapicide se serait pour cette fois écarté : pro con[ces]s [a<m>] salute<m> ex viso et voto [sa]crum. Mais c'est une règle qu'il ne faut pas introduire dans les textes manuscrits et à plus forte raison dans les textes épigraphiques d'autres corrections que celles qui sont absolument nécessaires. Or celle-ci alourdit la compréhension plutôt qu'elle ne la facilite. On doit donc s'en passer et lire ce qui est sur la pierre : pro Con[ces]se salute<m> ex viso et voto [sa]crum.
Ainsi, dans cette leçon comme dans la précédente, s'efface un participe passé trop laborieusement rétabli et paraît le cognomen qui y figurait en toutes lettres. Sur les trois stèles de N'gaous où s'exprime l'idée du « salut », un nom propre, au génitif, précède (stèle III) ou suit (stèles II et IV) l'ablatif,, qu'il soit de type normal ou à désinence accusative, peu importe, du nom commun du « salut » : pro sainte, pro salute<m>. Sur les trois stèles, s'inscrivent les noms des êtres humains pour le salut de qui fut célébré le molchomor : une fois Donatus : pro salute Donati ; deux fois Concessa : pro salute Concesse, pro Con[ces]se salute<m>. Sur les trois stèles, les |p599 donateurs et le bénéficiaire sont différents. Les donateurs sont par conséquent, soit les parents réunis, soit une mère demeurée seule à accomplir son vœu. Le bénéficiaire est toujours un enfant — un enfant dont Saturne réclamait la vie, et eu échange duquel, souffle pour souffle, sang pour sang, vie pour vie, il s'est contenté d'agréer un agneau à titre de substitut : agnum pro vikario.
On s'étonnera peut-être 10 — et cet étonnement, au premier abord, enveloppe une objection — que sur deux stèles, l'enfant, de sexe féminin, s'appelle Concessa. Mais il y a longtemps déjà que Otto 11 a remarqué la fréquence en Afrique des surnoms Concessus et Concessa, qui y ont formé, à l'exclusion de toute autre province de l'empire romain, des dérivés tels que Concessanus, Concessius, Concessulus 12 ; et le nombre en est encore surpassé par les Donatus et les Donata dont regorge l'onomastique africaine. Il n'y a guère que les Saturninus et les Saturnina qui soient plus abondants 13. Les uns et les autres tirent leur surnom, soit du dieu qui leur permit de vivre, soit du don ou, si l'on aime mieux, de la grâce que leur avait consentie Saturne satisfait du sacrifice de substitution, qu'en langage punique — molchomor —, mais avec les formules du rituel romain — quod bonum faustum feliciter factum sit, anima pro anima, etc., agnum pro vikario —, d'après les conceptions romaines — et sciendum in sacris simulata pro veris accipi (Servius, Aen., II, 116) —, la domination impériale intégra, pour l'honneur de l'humanité, au culte de Baal-Hammon latinisé.
Jérôme CARCOPINO.
1. p.592 1) Gsell, Atlas Archéologique de l'Algérie, 26, 161.
2. p.593 1) Les noms manquent à l'inscr. V.
3. p.593 2) Exemples épigraphiques en Gaule (C. I. L., XII, 4333, 7) ; en Italie (C. /. L., XIV, 2112, 1, 14). Se rappeler la maxime de Cicéron (De div., I, 45, 102 : maiores nostri... omnibus rebus agendis quod bonum faustum felix fortunatumque esset praefabantur.
4. p.593 3) Les développements et restitutions étant certains, je n'ai pas cru devoir y insister, et j'ai publié ces textes et les précédents sans les parenthèses et crochets qu'ils comportent dans l'édition de Gsell.
5. p.594 1) Cette signification me parait s'ajuster exactement à la version qu'a donnée d'une des stèles du sanctuaire de Tanit au Cothon (cf. infra, p. 595, n. 2 et 3) l'érudition de M. René Dussaud (Bail. Arch. Com., 1922, p. 243) : offrande du fils que ton serviteur a voué. On comparera à Molchomor, non seulement les nasibilim et niptiam d'Aïn Tounga et du Bou Kornein (cf. Gsell, loc. cit., p. 26) mais le masa nephesh, offrande d'âme, que René Dussaud a noté dans la Bible, (loc. cit., p. 245) ; et on en rapprochera l'expression tulit des ex-voto à Saturne (Gsell, Inscr. de l'Algérie, nos 190 et 204).
6. p.595 1) Cf. Rocherslexikon, II, c. 1501, et René Dussaud, Origines cananéennes du sacrifice israélite, p. 163.
7. p.595 2) Cf. l'article de Dussaud du Bull. Arch. Com., précité, et celui de Poinssot et Lantier dans la Rev. Hist. Rel., 1923, p. 32-68, surtout p. 66 et suiv.
8. p.595 3) Tertullien, Ap., 9. Ce texte célèbre place cette mesure de rigueur « proconsulatu Tiberii ». Pour moi, le texte ne fait pas difficulté : il s'agit de l'empereur Tibère, frappant les provinciaux par le droit du glaive incorporé au pouvoir proconsulaire que précisément, au temps de Tertullien, l'empereur assume expressément dans sa titulature. L'Apologeticum est de 197 ; et c'est à partir du règne Septime-Sévère que le titre de proconsul est presque toujours porté par l'empereur (Gagnât, Manuel, p. 105).
9. p.597 1) Sénèque, Controv., II, 2, 1. M. Edouard Dhorme a bien voulu nie faire observer qu'au mot latin vicarius, correspondait exactement, chez les Babyloniens et les Assyriens, le terme pûhu. Cette remarque est d'autant plus intéressante qu'ils ont plus fortement marqué eux-mêmes l'idée de substitution dans les sacrifices sanglants (Dhorme, La religion assyro-babylonienne, p. 272).
10. p.599 1) Je laisserai de côté deux objections. D'abord celle que, sur les deux textes, le génitif de Concessa est écrit Concesse au lieu de Concess[a]e : c'est là une forme courante en épigraphie (cf. Dessau, Indices, pp. 812-913). Ensuite que le dieu punique, comme les Baalim cananéens, exigeait le premier-né des garçons (Exode, XXII, 29 ; Ezéchiel, XX, 26) : à propos des sacrifices de Carthage, ni Theophraste (Schol. Pind. Pyth. 2, 3), ni Plutarque (Ser. num. vind., 6), ni Tertullien (Apol. 9), entre autres, n'ont distingué le sexe des victimes ; et en Canaan, comme chez les Arabes, les petites filles ont été couramment immolées (cf. Perdrizet, Rev. Hist. Rel., 1932, p. 216).
11. p.599 2) Otto, Jahrb., Supplementb., XXIV, p. 773.
12. p.599 3) Thesaurus Linguae Latinae, Onomasticon, I, c. 555.
13. p.599 4) Voir l'index du C. I. L., VIII, pp. 1023 et 1034.
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